Lutte contre l'exclusion des écoles pour port du voile

Un article de WikiMrap.

Sommaire

Le contexte : l'affaire Rushdie (14 février 1989)

Le début des affaires de voile islamique à l'école se situe dans le contexte de l'affaire Salman Rushdie. Cet écrivain publie en septembre 1988 les Versets sataniques, et déclenche par ce fait une vive réaction dans le monde islamique. L’Inde a banni le livre dès le 5 octobre ; l’Afrique du Sud a fait de même le 24 novembre. Le Pakistan, l’Arabie saoudite, l’Égypte, la Somalie, le Bangladesh, le Soudan, la Malaisie, l’Indonesie et le Qatar ont suivi dans les semaines suivantes. Le 14 janvier 1989 le roman a été l'objet d’un autodafé à Bradford au Royaume-Uni. Le 12 février, cinq personnes ont été tuées par la police pendant une manifestation à Islamabad. Le 14 février 1989, une fatwa réclamant l’exécution de Rushdie a été proclamée sur Radio Téhéran par l’Ayatollah Rouhollah Khomeini, guide de la révolution de l’Iran dénonçant le livre comme « blasphématoire » envers l’Islam. En Occident, Salman Rushdie est majoritairement défendu et trouve le soutien des militants des droits de l'homme.[1]

es premiers cas (juin 1989)

Dès la mi juin 1989 (soit 3 mois avant que n'éclate l'affaire de Creil et 4 mois après la fatwa contre Salman Rushdie), certains médias commencent à parler de filles qui portent « le Tchador à l'école ». Dans Le Quotidien de Paris, Ghislaine Ottenheimer, en tant qu'« envoyée spéciale » à Epinal, relate le 13 juin 1989 une querelle entre des instituteurs et des parents d'élèves. « Les premiers, écrit-elle, au nom des principes laïcs, proscrivent le port du foulard traditionnel. Les seconds invoquent le droit d'afficher leur religion. ». L'article est illustré par une photo de 4 enfants de 5 ou 6 ans (trois garçons et une fillette non voilée) d'origine étrangère ; la légende titre : « Tout le problème de l'intégration. ».

L'article de Ghislaine Ottenheimer explique qu'à la faveur de récréations, alors qu'il faisait très chaud, la Directrice, voyant une fillette suer, lui aurait demandé de retirer son foulard, ce que la fillette refusa de faire. Au delà de l'anecdote[1], Ghislaine Ottenheimer insiste bien sur l'époque et sur le climat : « Mais de quel droit, sous quel prétexte s'offenser du port d'un couvre-chef quel qu'il soit, en plein hiver ? Là, à la faveur des premiers rayons de soleil, la directrice a testé le caractère emblématique et religieux de ce fichu. ». La fillette refusera, la Directrice se braquera, puis les parents aussi. Le père de la fillette, « Miloud el-Kihal, Président de l'association musulmanne culturelle des Vosges, et directeur de l'école arabe, fréquentée le dimanche par les jeunes musulmans, prend les choses en mains. » Aucune des parties ne veut lacher du terrain, et le conflit sera finalement tranché par les « responsables académiques », qui soutiendront la Directrice mais accepteront que les fillettes portent leur foulard en cours.

L'affaire de Creil (septembre 1989)

Le 18 septembre 1989, Fatima (13 ans) et Leïla (14 ans) Aichahboun, ainsi que Samira Saïdani, cessent de fréquenter le Collège Gabriel-Havez de Creil dans l'Oise (500 élèves musulmans sur 876[1] et 25 nationalités[1]), sur la demande du principal du Collège, M. Chenières, qui estime dans une lettre aux parents que le voile est une marque religieuse incompatible avec le bon fonctionnement d'un établissement scolaire. Il écrit : « Notre objectif est de limiter l'extériorisation excessive de toute appartenance religieuse ou culturelle. Je vous prie de leur donner la consigne de respecter le caractère laïc de notre établissement. »[1] Selon le Principal, dans ce même établissement, « une vingtaine de jeunes israélites ne viennent pas le samedi matin, ni le vendredi soir pendant l'hiver. Les professeurs ne peuvent plus l'accepter. Nous ferons respecter la laïcité. »[1] Les parents des filles portant le foulard ne veulent pas désarmer. Les filles seront exlcues de l'établissement.

L'Humanité titre le 6 octobre 1989 : « Le renvoi de trois collégiennes musulmanes soulève la protestation du MRAP et de SOS Racisme. Pendant que le SNES appelle à la tolérance, l'administration annonce la reprise du dialogue avec les familles. »

Mouloud Aounit, qui venait d'être élu Secrétaire général du MRAP un mois auparavant, déclare : « Menace sur l'emploi, menace sur la santé, menace sur l'identité culturelle et maintenant menace intégriste. Le racisme commence toujours par chercher des boucs émissaires à des difficultés sociales qui ont des racines économiques et politiques. (...) Pourquoi la pratique de la religion musulmane serait-elle nécessairement intégriste, fanatique, ou intolérante ? »[1] Le MRAP publiera un communiqué dans lequel il réclamera des « moyens pédagogiques » en lieu et place des « mesures autoritaires ». « En France, déclare le MRAP, d'autres communautés manifestent leur apprtenance religieuse par le port d'autres symboles, sans qu'elles fassent l'objet de sanction. »[1]

Malek Boutih, alors vice-président d'SOS Racisme]], trouve « scandaleux que l'on puisse au nom de la laïcité intervenir ainsi dans la vie privée des gens, malmener les convictions personnelles. »[1]. L'Humanité du 6 octobre 1989 continue : « "volonté de mettre l'islam au ghetto", "relents de racisme", "démission éducative", Malek Boutih ne mâche pas ses mots. ». SOS Racisme demandera la réintégration des trois élèves et déclarera : « En aucun cas une sanction ne peut être infligée à des élèves en vertu de leur foi. »[1]

Le SNES, dans une déclaration du 5 octobre 1989, affirme que « certaines facilités peuvent être offertes aux élèves pour l'exercice de leur croyance (...) dans le respect du principe de neutralité et dans la limite des contraintes matérielle (...) cette pratique souple et tolérante de la laïcité exclut cependant de transformer les établissements scolaires en lieux d'affrontement entre croyants de différentes confessions ou avec les non-croyants. »

Lionel Jospin, ministre de l'éducation de l'époque, déclarera qu'il faut respecter « la laïcité de l'école qui doit être une école de tolérance, où l'on n'affiche pas, de façon spectaculaire ou stentatoire, les signes de son appartenance religieuse. ». Il précisera que « l'école est faite pour accueillir les enfants et pas pour les exclure »[1]

Finalement, les trois élèves du Collège Gabriel-Havez de Creil retourneront à l'école le lundi 9 octobre 1989 suite à un accord entre les parents et le Collège. Les filles pourront mettre leur foulard dès la sortie des cours et le retirer avant d'y entrer[1].

Mais cette affaire a pour plusieurs années déclenché une vague médiatique[1] et politique[1] qui fera beaucoup de dégâts au sein de plusieurs associations[1], dont le MRAP.

L'emballement (octobre-novembre 1989)

Toute de suite après l'affaire de Creil, le MRAP est saisi par le frère de Souan Flijan. Cette tunisienne en cours de naturalisation de 18 ans demeurant à Marseille s'est vu essuyer plusieurs refus d'inscription parce qu'elle portait le voile[1]. Inscrite finalement au lycée professionnel de Marie Laurencin à Sainte-Marthe, elle est admise en cours le matin du 6 octobre 1989. Cependant, dès l'après midi on la refuse à nouveau en classe et Souan Flijan n'est plus revenue au lycée. Le MRAP est saisit et Maitre Gilbert Collard assurera la défense des intérêts de l'association et de Souan Flijan. Le 16 octobre 1989, le recteur de l'Académie d'Aix-Marseille Charles Zorgbibe se rend au Lycée Professionnel pour soutenir les enseignants, qui font blocs avec le proviseur pour ne pas accepter que la jeune Souan porte son voile en cours. Il déclarera : « Cette intégration ne se fera que dans la laïcité. on ne peut pas lâcher sur ses principes. Il faut que tous les jeunes Marseillais apprennent à vivre dans la république. »[1] SOS Racisme suivra le MRAP dans cette affaire et jugera cette position « on ne peut plus douteuse et irresponsable »[1].

A la suite de l'exclusion le lundi 16 octobre 1989 de Saida[1] (17 ans, préparant un BEP de coiffure) du LEP Philippe de Girard à Avignon, huit élèves viennent à l'école en arborant un foulard sur la tête. Une des élèves déclarera : « Saida a porté pendant deux ans le tchador au collège, deux mois sans problème au LEP et puis d'un coup les affaires se multiplient en France et on vire Saida ! »[1]

Le 19 octobre 1989, Le Provencal publie un reportage sur une école coranique comorienne à Frais-Vallon intitulé : « La guerre du voile n'aura pas lieu. ». L'orientation de l'article est révélateur de l'ambiance qui entoure l'attention toute particulière portée soudain sur le voile en plein contexte de l'affaire Rushdie : « Les voiles des petites Comoréennes [sic] de Frais-Vallon n'ont rien à voir avec les tchadors iraniens, ni mêmes avec les tenues austères des religieuses. Ce sont des pièces de coton colorées, de couleurs vives, que les filles portent comme des foulards. Verts, jaunes, orange, unis ou décorés de motifs. Plutôt agréable à l'oeil. ».

Le jeudi 19 octobre 1989, les trois jeunes musulmanes du Collège Havez de Creil reviennent à nouveau avec leur voile en classe et ne sont donc plus admises en cours.

Le 20 octobre 1989, Libération consacre une pleine page sur les « tchadors ». Il rend compte notamment de la rencontre entre le recteur de la Grande Mosquée de Paris et le Cardinal Lustiger, et de l'interview d'Alain Goldmann, Grand Rabbin de Paris, qui explique qu'accepter les voiles à l'école serait une mesure discriminatoire envers les Juifs : « L'école laïque doit donner l'exemple de la tolérance. La confrontation pour les petits Français avec "la différence" est de plus une excellente technique. [Mais] si un enfant juif veut vivre pleinement son identité dans le respect de la cacheroute et des fêtes, ses parents doivent l'inscrire dans une école juive »[1].

Le dimanche 22 octobre 1989 un millier de personnes selon Libération, « quelques centaines » pour l'Humanité, ont manifesté à Paris contre l'interdiction du port du foulard à l'école. Libération du 23 octobre 1989 consacrera 4 pages à ce dossier et titrera en une : « Un déferlement de prises de position a marqué ce week-end, à propos du port des foulards coraniques dans les écoles publiques. Si l'embarras domine, les clivages ne recoupent pas les frontières politiques et idéologiques traditionnelles. Ils départagent ceux qui prônent l'interdiction par crainte du développement de l'intégrisme et les partisans de l'autorisation, eux-mêmes différemment motivés. ». Tous les journaux, y compris l'Humanité, illustreront leur édition du 23 octobre 1989 par des photos de manifestantes voilées en tenu iranienne.

Le mercredi 25 octobre 1989, Lionel Jospin, alors ministre de l'éducation, fait à l'Assemblée nationale une déclaration saluée par le MRAP comme une déclaration « courageuse et pédagogique »[1], dans laquelle il affirme notamment qu'« en cas de blocage [avec des filles voilées], l'école doit accepter et accueillir »[1], ce qui sera une position constante du MRAP depuis l'affaire de Creil. Un éditorial de Claude Cabanes dans l'Humanité du 26 octobre 1989 critiquera néanmoins violemment la position de Lionel Jospin, accusé d'« offrir sur un plateau à la droite le brevet de défenseur intraitable de la laïcité ». Deux députés socialistes (Edmond Vacant et Jacques Lavédrine) arrivent à l'Assemblée nationale coiffés d'un foulard sur lequel est imprimé la déclaration des droits de l'homme[1] afin de protester contre le discours de Lionel Jospin[1].

Le jeudi 26 octobre 1989, le MRAP dépose plainte, par l'intermédiaire de Maître Gilbert Collard, contre Mme Vouland-Fessard, proviseur du LEP Marie-Laurencin dans le 14e arrondissement de Marseille, pour avoir refusé en cours une élève voilée, Souan Flijan[1].

Toutes ces affaires viennent relancer un climat délétère : sans discontinuer, les prises de position et analyse des médias connaîtront un déferlement incroyable pendant 7 jours. La violence des débats le disputera à la cacophonie.

[Texte temporaire résumant les avis exprimés en 7 jours]

  • Les fantasmes envers les immigrés sont réalimentés à cette occasion, par exemple par France Soir, qui fait sa Une, le 2 novembre 1989, sur les nombre d'immigrés en France, « ce qu'ils coûtent et rapportent à la sécurité sociale », leur « taux de fécondité » (sic) et leur « taux de criminalité ».
  • A droite, Pierre Bernard, le sulfureux Maire de Montfermeil[1], montre du doigt le prétendu comportement raciste des immigrés, et Brunot Maigret (FN) prétend que la cohabitation n'est pas possible entre des « communautés ethniques religieuses [sic] différentes »[1].
  • A gauche Julien Dray (PS), réclame un « ministre de l'Intégration » le 2 novembre 1989[1], mais prônera deux jours après l'acceptation des filles voilées à l'école qui, ainsi, « évolueront d'elles-mêmes »
  • Chez les religieux

Le même jour, Le Figaro rend compte d'une polémique autour de la création d'une mosquée à Marseille : « Alors que la question du voile islamique déchire la gauche, Robert Vigouroux[1] relance le débat sur un front parallèle, avec la construction d'une "mosquée cathédrale" à Marseille »[1]. Dans une tribune dans Libération le 3 novembre intitulée Le symbole ou la vérité, Etienne Balibar (Maitre de conférence en Philosophie à l'Université Paris-I), tout en pronant la tolérance, pose le problème de la laïcité à l'école dans toute sa complexité et rend compte des divergences ou convergences d'opinion à ce sujet qui traversent tous les courants politiques[1]. Lors de la séance à l'assemblée nationale le 3 novembre 1989, Lionel Jospin (soutenu par Jack Lang, alors ministre de la culture), est vivement critiqué par « l'opposition libérale et le Parti communiste, mais aussi par plusieurs députés socialistes » parce qu'il ne respecte pas le principe de laïcité ; les enseignants du collège de Creil demande à Lionel Jospin de venir dans l'établissement pour expliquer ses directives ; La Voix de l'Islam, une association ultra-musulmane (dite « islamiste »), avait appelé à une manifestation pour le port du voile à l'école, mais l'avait annulé pour organiser « un débat sur les droits et les devoirs des musulmans en France » le 11 novembre 1989.[1]. Le 4 novembre 1989, c'est au tour de Danielle Mitterrand de se prononcer pour le respect des traditions et accepter les filles voilées à l'école, Danielle Mitterrand qui sera accusée par Marie-Claire Mendès-France de faire le lit de la « charia musulmane ». De son côté, Julien Dray (PS) prôner l'acceptation des filles voilées qui, ainsi, « évolueront d'elles-mêmes » tout en soulevant la problèmatique d'intégration de la population d'origine étrangère, opinion partagée par Jean Bousquet (Député UDF de Nîmes). De son côté, la démarche de Lionel Jospin est rapprochée, dans Le Monde du 4 novembre 1989, de celle d'Eugène Spüller, ministre des cultes en 1894 : « En mettant en avant l'impératif de tolérance, écrit le journaliste du Monde Alain Rollat, à l'époque comme aujourd'hui, il s'agissait pour le gouvernement de la gauche de pratiquer une politique centriste de rassemblement ».[1]. Le débat est clairement posé sur l'identité culturelle de la France face à l'Islam[1]. Le maire PC de Clichy-sous-Bois, André Deschamps, dit « "comprendre" l'attitude de son collègue de Montfermeil Pierre Bernard (Divers droite) qui avait décidé d'exclure du service public deux écoles maternelles de la cité des Bosquets, les Directrices de ces dernières ayant inscrit, sans son accord, 40 enfants d'immigrés nouvellement installés dans la commune »[1]. Une pétition qui fait « Le pari de l'école » et qui reconnait « le signe de l'oppression et de la contrainte exercée sur les femmes musulmanes », mais qui affirme que « l'exclusion sera toujours la pire des solutions » est signée dans Libération du 6 novembre 1989 par plusieurs personnalités, dont Marguerite Duras (écrivain), Catherine Barma (productrice), Elli Medeiros (artiste), Catherine Lara (artiste), Noria Allami (auteur de "voilées et dévoilées"), Monique Ewange-Epee (recordwoman de France du 100 mètres haie), Souad Benami (Présidente de "nana beurs"), Ségolène Royal (PS), Anne-Marie Granger ("Chahiers du féminisme"), Halima Boumédienne, etc. Michel Rocard, alors Premier Ministre, défend de son côté la défense de la laïcité et le principe de refus des exclusions[1]. Libération ne parle plus de « tchadors », mais de « foulards ». Au milieu de ce capharnaüm, le Conseil d'Etat est saisi pour trancher la question et Lionel Jospin invitera à déjeuner trois chefs d'établissement, dont celui du collège de Creil, pour leur expliquer sa position.[1] Jean-Marie André, maire (droite) de Beaucaire dans le Gard, s'apprête à exclure une trentaine d'enfants marocains des établissement scolaires de "sa" commune, mais reculera devant la mobilisation de la FCPE.[1]

L'emballement au sein du MRAP (novembre 1989)

Le MRAP n'échappe pas non plus à des divisions internes sur la question. Comme le dit Libération du 23 octobre 1989 à propos du débat de société qui vient de s'engager, « les clivages ne recoupent pas les frontières politiques et idéologiques traditionnelles. Ils départagent ceux qui prônent l'interdiction par crainte du développement de l'intégrisme et les partisans de l'autorisation, eux-mêmes différemment motivés. ». Le 6 novembre 1989, le comité local de Marseille marque sa désaprobation avec la position nationale du MRAP (contre le port du voile mais contre les exclusions). Baya Bouhouné-Jurquet rend publique une résolution adoptée en assemblée générale par le comité de Marseille « opposé à la tolérance de toute représentativité religieuse à l'intérieur des établissements d'enseignement public. ». Selon elle, « la position adoptée par le secrétariat national dans un communiqué flagorneur soutenant la position prise par Lionel Jospin à propos du voile coranique dans les écoles, constitue une violation de l'orientation de la dernière session du bureau national. Devant cette situation, écrit-elle, je me trouve dans l'obligation d'en appeller, publiquement pour être entendue, à une convocation urgente du conseil national du MRAP. ». Elle s'étonne que le MRAP « puisse soutenir une attitude obscurantiste et sexiste vis-à-vis des femmes musulmanes. ». Tout en rappelant son origine maghrébine, elle affirme qu'elle a pu « s'affranchir du port du voile après l'avoir subi pendant quinze ans » et que « toute concession accordée à l'intégrisme ne peut provoquer un nouvel essor du racisme ». Elle affirmera à l'AFP que cette divergence avec les instances du MRAP « ne marque pas une rupture, mais simplement une discussion sur un problème sensible. » [1].

Notes